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a cru faire une révolution à l’Opéra, il n’a fait qu’une émeute. « 

Le numéro suivant (28 mars) reproduit un article de M. O. Comettant, intitulé : Les Apôtres de la musique de l’avenir en conseil secret, probablement celui qui avait paru dans le Siècle en 1858. On n’a pas idée du ramas d’idioties qui sont accumulées dans cet article.

D’ailleurs, Schumann et Liszt y sont encore plus maltraités que Wagner, auquel M. Comettant, saisi d’une soudaine tendresse pour Berlioz, oppose le génie de l’auteur de Roméo et Juliette, à cause de son hostilité déclarée contre le musicien de l’avenir[1].

Après de semblables calembredaines, on éprouve quelque satisfaction à lire dans l’Univers musical, sous la signature de Stephen de la Madelaine, une étude sérieuse et qui veut être impartiale. Le vieux professeur de chant, tout en réprouvant les tendances du compositeur, se montre assez élogieux pour son œuvre. Il cite, en les appréciant favorablement, non seulement le chœur des pèlerins, la marche et la

  1. Ces deux articles ont été soudés ensemble tant bien que mal pour former le chapitre intitulé : La musique de l’avenir et l’avenir de la musique dans Musique et Musiciens, du même auteur. 1 volume in-18, Paris, 1862. Pagnerre.