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romance de l’Étoile, mais encore la strophe d’Elisabeth au second acte, le duo suivant, celui du premier acte, l’introduction instrumentale du troisième et le long récit du pèlerinage.

Mais, pour que cet opéra soit goûté, il faut que :


le public s’habitue à de nouvelles formes de mélodies et de combinaisons musicales comme il l’a fait pour Weber et pour Beethoven. Les amis de M. Wagner lui-même ne demandent pas autre chose. Il y aurait injustice à leur refuser cette grâce et, pour ma part, je leur promets une attention soutenue et je n’éprouverais nulle mauvaise honte à revenir des préventions que je m’efforce d’expliquer aujourd’hui, sans les atténuer, sans les exagérer.


Après les journaux de musique, les critiques signées par des chroniqueurs musiciens.

Dans la Revue des Deux Mondes du Ier avril, Scudo savoura longuement le plaisir d’exterminer Wagner comme librettiste, comme théoricien et comme compositeur.


L’ouverture, dit-il, — et son jugement implique ou la plus insigne mauvaise foi, ou l’absence totale de compréhension artistique, — est un grand corps mal bâti où l’on remarque une interminable phrase