Page:Sewrin, Brazier Jean qui pleure et Jean qui rit - 1815.djvu/34

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GUILLERET.

Ce n’est pas ça.

Vivre deux est salutaire.
LEPITEUX.

Vivre deux… c’est à peu près la même chose.

TOUS.

Gai, gai, mariez-vous,
Vivre deux et salutaire ;
Gai, gai, mariez-vous,
Il est si doux d’être époux.

LEPITEUX, s’essuyant les yeux.

Quel moment que celui où un père !… ouf ! je suis tout attendri. Voisin, vous n’avez pas voulu que je déchirasse l’acte, le voici, gardez du moins votre domaine, et les vingt mille francs seront la dot d’Aurore.

GUILLERET.

À ce prix-là, volontiers, nous resterons.

BEAU-SOLEIL.

Mon cher petit papa Lepiteux ! ô bien heureuse lettre, tu es arrivée à propos, Ah ! ça, mon père, c’est bien monsieur Ribout qui vous l’écrit ?

GUILLERET.

Parbleu ! je connais son écriture, peut-être bien.

LEPITEUX.

Il serait bien tems de faire cette réflexion là.

BEAU-SOLEIL.

Elle est signée de lui.

GUILLERET.

Eh ! morbleu, j’ai des yeux, peut-être bien ? Jacques Ribout, notaire.

LEPITEUX, regardant.

R, i, t, bout, certainement. Qu’est-ce que c’est que ces grosses lettres qui sont au bas de la page ?

GUILLERET.

Ah ! c’est vrai, je n’y avais pas fait attention ; il y a T. S. V. P. Qu’est-ce que ça veut dire T. S. V. P.

LEPITEUX.

Ça veut dire : tournez, s’il vous plait.

GUILLERET.

Tournez quoi ?

LEPITEUX.

Tournez la page, regardez au verso.

GUILLERET, tournant la page.

Ah ! ah ! effectivement, il y a un postscriptum derrière,