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LES DEUX NOBLES PARENTS.
arcite.
Avant notre mort, c’est impossible !
Émilie et sa suivante entrent dans le jardin.
— Et, après la mort, nos âmes seront admises — parmi celles qui aiment éternellement. Continuez, seigneur !
émilie.
— Ce jardin renferme un monde de délices. — Quelle est cette fleur ?
la suivante.
On l’appelle Narcisse, madame.
émilie.
— C’était un beau garçon, certes, mais un sot — de s’aimer lui-même : n’y avait-il pas alors assez de jeunes filles ?
ARCITE, à Palémon.
— De grâce, poursuivez.
palémon.
Oui.
ÉMILIE, à la suivante.
Peut-être avaient-elles toutes le cœur dur.
la suivante.
— Elles ne pouvaient être dures pour un être si beau.
émilie.
Tu ne le serais pas, toi ?
la suivante.
— Je crois que non, madame.
émilie.
Voilà une bonne fille. — Mais prenez garde à votre indulgence, pourtant !
la suivante.
Pourquoi, madame ?
émilie.
— Les hommes sont des fous.