Qu’est ceci ?
Monsieur, c’est un coffre — que la mer vient de jeter à l’instant sur notre côte ; — il provient de quelque naufrage.
Mettez-le à terre, que nous l’examinions.
— C’est comme un cercueil, monsieur.
Quoi que ce soit, — c’est prodigieusement lourd. Forcez-le vite et ouvrez-le ; — si la mer a l’estomac surchargé d’or, — c’est par une heureuse pression du sort — qu’elle le dégorge sur nous.
C’est vrai, monseigneur.
— Comme il est hermétiquement calfaté et bituminé ! — Et c’est la mer qui l’a rejeté ?
— Je n’ai jamais vu, monsieur, de vague aussi haute — que celle qui l’a lancé sur le rivage.
Allons, forcez-le… — Doucement, doucement… il s’en exhale un parfum exquis.
Une délicieuse odeur.
— La plus délicieuse qui ait jamais frappé mes narines ; allons, découvrez ! — Dieu tout-puissant ! Qu’est ceci ? un cadavre !
C’est bien étrange !