— Enchanté de vous rencontrer céans, trois fois noble Audley ! — Comment se portent notre souverain et ses pairs ?
— Je n’ai pas vu son altesse depuis deux semaines entières, — depuis qu’il m’a envoyé faire une levée d’hommes ; — j’ai exécuté l’ordre, et je les amène — en bel ordre de bataille devant sa majesté. — Quelles nouvelles de l’empereur, milord de Derby ?
— Aussi bonnes que nous les souhaitons. L’empereur — accorde une aide amicale à son altesse, — et fait notre roi son lieutenant général — dans toutes ses terres et dans ses vastes domaines. — En route donc pour les spacieuses campagnes de France !
— Eh bien, le roi a-t-il sauté de joie en apprenant ces nouvelles ?
— Je n’ai pas encore trouvé le moment de les lui communiquer ; — Le roi est dans son cabinet, mécontent. — De quoi ? Je l’ignore, mais il a donné l’ordre — que, jusqu’après dîner, personne ne le dérangeât. — La comtesse de Salisbury, son père, Warwick, — Artois, tout le monde a le sourcil froncé.