bœuf — et qu’on leur ôte leur moelleux lit de plume, — deviennent immédiatement aussi rétifs — que s’ils étaient autant de rosses surmenées. — Donc, Français, opposez-vous fièrement à ce qu’ils deviennent vos maîtres — et enchaînez-les eux-mêmes dans les liens de la captivité.
— Vive le roi ! Dieu garde le roi Jean de France !
— Maintenant déployez-vous dans les plaines de Crécy… — Et toi, Édouard, dès que tu l’oseras, livre la bataille.
— Nous allons te rejoindre sur-le-champ, Jean de France. — Lords anglais, prenons aujourd’hui la résolution — ou de nous laver de ces criminelles calomnies, — ou de nous ensevelir dans notre innocence.
— Et toi, Ned, puisque c’est aujourd’hui la première fois — que tu combats en bataille rangée, — suivant l’ancienne coutume des gens de guerre, — avant de t’investir du caractère de chevalier, — nous allons te remettre tes armes d’une manière solennelle. — Avancez donc, hérauts, et apportez selon les rites — un équipement de combat pour le prince mon fils.
— Édouard Plantagenet, au nom de Dieu, — comme ta poitrine est recouverte par moi de cette armure, — puisse ton noble cœur intrépide — être muré d’une roche de vertu