Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1866, tome 2.djvu/358

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ARDEN DE FEVERSHAM.

alice.

— Ce n’est rien, Mosby, pourvu que ce ne soit pas découvert.

mosby.

— Garde bien le secret, et la découverte est impossible.

alice.

— Ah ! mais je ne le puis… N’a-t-il pas été tué par moi ? — La mort de mon mari me navre le cœur.

mosby.

— Elle ne te navrera pas longtemps, chère Alice. — Je suis ton mari, moi. Ne pense plus à lui.

Entrent Adam Fowle et Bradshaw.
bradshaw.

— Qu’avez-vous, mistress Arden ? Pourquoi donc pleurez-vous ?

mosby.

— C’est parce que son mari tarde tant à rentrer. — Deux bandits l’ont menacé hier soir, — et elle craint, la pauvre âme, qu’il ne lui soit arrivé malheur.

adam.

— N’est-ce que cela ? Bah ! il sera ici tout à l’heure.

Entre Greene.
greene.

— Eh bien, mistress Arden, vous manque-t-il encore des convives ?

alice.

— Ah ! maître Greene, avez-vous vu mon mari depuis peu ?

greene.

— Je l’ai vu tout à l’heure se promenant derrière l’abbaye !