fiancée — pour les embrassements de Jupiter lui-même. — Lors de sa conception a laquelle présida Lucine, — la nature lui donna en dot les grâces qui l’embellissent, — toutes les planètes se réunirent en conseil — pour la douer de leurs perfections suprêmes.
— Voyez-la venir, parée comme le printemps ! — Les Grâces sont ses sujettes, et sa pensée règne — sur toutes les vertus qui font la gloire des hommes. — Son visage est un livre de beauté où l’on ne peut lire — rien qui ne soit exquis et charmant, et — d’où l’ennui a été pour toujours raturé, comme si la sombre colère — ne devait jamais être la compagne de sa douceur. — Vous, dieux, qui m’avez fait homme et qui commandez à l’amour, — vous qui avez allumé dans mon cœur le désir — de goûter le fruit de cet arbre céleste, — ou de mourir à la tâche, aidez-moi, — s’il est vrai que je suis un enfant soumis à votre volonté, — aidez-moi à conquérir un si immense bonheur !
— Prince Périclès…
Qui désire être le gendre du grand Antiochus.
— Devant toi apparaît cette belle Hespéride, — au fruit d’or, mais dangereux à toucher : — car des dragons meurtriers veillent près d’elle pour épouvanter. — Son visage, pareil au ciel, t’invite à contempler — des splendeurs sans nombre que le mérite seul peut conquérir ; — et, si ce mérite te manque, toute ta personne devra mourir — pour expier la téméraire indiscrétion de tes yeux.
— Les princes, jadis illustres que tu vois là, comme toi, —