— Je ne doute pas de ton zèle ; — mais si dans mon absence il attente à mon empire…
— Notre sang confondu couvrira la terre, — qui nous a donné l’être avec la naissance.
— Je vais donc m’éloigner de Tyr, et me rendre — à Tharse où tu m’écriras : — c’est d’après tes lettres que je me dirigerai. — Le contrôle que j’ai exercé et que j’exerce pour le bien de mes sujets, — je te le délègue, à toi dont la sagesse a la force de l’assumer. — J’accepte pour garant ta parole, et je ne te demande pas de serment : — qui ne craint pas de manquer à l’une, saura assurément rompre l’autre. — Vivons chacun dans notre sphère, intègres et loyaux, — et que jamais notre existe ne démente cette vérité, — que tu es un sujet modèle, et moi un vrai prince.
Donc voici Tyr, et voici la cour. C’est ici que je dois tuer le roi Périclès ; sinon, je suis sûr d’être pendu au retour : c’est dangereux… Allons, je m’aperçois que c’était un compagnon sage et circonspect, celui qui, invité à solliciter du