Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1867, tome 3.djvu/132

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SCÈNE I.
[Putney. Devant une forge.]
Entrent Hodge et deux Ouvriers au service du vieux Cromwell.
hodge.

Venez donc, mes maîtres, je pense qu’il est plus de cinq heures. Ne devrions-nous pas être déjà à l’ouvrage ? Notre vieux patron va être debout dans un instant.

premier ouvrier.

Je ne sais pas si notre vieux patron va se lever, ou non ; mais ce dont je suis sûr, c’est que je ne peux plus faire mon somme d’après-midi. Car notre jeune maître Thomas fait un tel remue-ménage dans son cabinet avec le soleil, la lune et les sept planètes, que je crois vraiment qu’il perdra l’esprit à lire.

hodge.

Un grand astrologue, ma foi ! Tenez, il y a le brave voiturier de Fulham, celui qui nous a conduits à l’auberge de l’Ale forte, vous savez, l’auberge de la mère Trundel, dont la servante a fait un enfant. Oh ! en voilà un qui connaît les étoiles ! Il vous fera manœuvrer le Chariot dans les neuf sphères ! Cet homme-là peut dire à la mère Trundel quand sa bière va s’aigrir, rien que d’après les astres.