— Un Napolitain ! Faites-le entrer.
— Fût-il d’une éloquence aussi persuasive que Cicero, le fameux Romain, — ses paroles seraient comme un brin de paille contre le vent. — La suave langue d’Ulysse, qui rendit fou Ajax, — fût-elle dans la tête de ce parleur, — il ne m’aura pas vivant. Donc, pas de conquête.
— Monsieur, êtes-vous le maître de ce logis ?
Oui, monsieur.
— Selon l’engagement pris, il faut que vous quittiez ce lieu, — et que vous nous laissiez seuls, le comte et moi, — avec cet homme, un paysan à moi, qui doit nous assister.
— De tout mon cœur ! Dieu veuille que vous réussissiez !
— Maintenant, monsieur, que voulez-vous de moi ?
— Votre seigneurie est-elle résolue à ne pas se rendre ?
— Non, bonhomme oison, non, tant que cette épée durera. — Est-ce là cette éloquence qui doit me décider ?
— Milord, mon éloquence ne tend qu’à vous sauver. — Je ne suis pas un Napolitain, comme vous pensez, — mais un Anglais, Cromwell, votre serviteur.
— Comment ? Cromwell, le fils de mon maréchal !