— Eh bien donc, changeons sur-le-champ de vêtements.
— Va, Hodge, fais vite, de peur qu’on ne vienne.
— Je vous garantis que je vais l’habiller à la mode.
— Fasse le ciel que ce stratagème réussisse, — et que le comte puisse s’échapper sain et sauf ! — Pourtant je suis inquiet pour ce pauvre diable ; — j’ai peur qu’ils ne lui fassent violence. — Mais de deux maux, il faut éviter le plus grand. — Que Hodge vive en captivité, — cela vaut mieux que de voir succomber ce vaillant comte. — Et puis, il est possible que leur acharnement s’apaise — après le départ de celui auquel ils ont voué leur haine. — Avez-vous fini, milord ?
— Comment nous trouves-tu, Cromwell ? Est-ce bien ?
— Oh ! parfait, mon bon seigneur ! Hodge, comment te sens-tu ?
— Comment je me sens ? ma foi, comme se sentirait un noble ! — Oh ! je sens la seigneurie me gagner. — Ma noblesse est une prodigieuse mélancolie : — n’est-il pas de bon ton d’être mélancolique ?
— Oui, Hodge. Maintenant, va t’asseoir dans ton laboratoire, — et affecte l’autorité.