laquelle je te considère — doit grandir un jour ta destinée.
Seigneur, les lords arrivent.
— Ils sont les bienvenus. Dites à Cromwell de nous rejoindre à l’instant ; — et vous, veillez à ce que tout soit parfaitement prêt.
— Ah ! sir Christophe, vous êtes trop galant : comment, un banquet !
Milords, si, en vous accueillant, je devais exprimer par des paroles tout ce que mon cœur ressent pour vous, je courrais risque de devenir bavard. Mais je dois agir avec vos seigneuries en hôte politique et remettre mon compliment à la fin du banquet pour pallier les défauts du menu. Donc soyez les bienvenus, vous et tous ceux qui vous accompagnent.
— Merci à l’aimable Maître des Rôles. — Allons, asseyons-nous ! Asseyez-vous, sir Thomas Morus. — C’est étrange à quel point les Espagnols et nous, nous différons. — Leur dîner ferait à peine notre goûter, — et ce sont des gens d’un tempérament actif ; — d’où j’en conclus que la sobriété rend leur corps plus propre à la guerre : — car, si par hasard la famine vient à leur pincer l’estomac, — l’habitude du jeûne leur allège la peine.