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SCÈNE XIII.

pour payer mes frais de voyage — et seize autres pour la location de mon cheval. — Voici ces diverses sommes remboursées strictement. — Mais il y aurait injustice, après le service que vous m’avez rendu dans le besoin, — à vous les restituer sans intérêt. — Recevez donc de moi ces quatre bourses ; — dans chacune d’elles il y a quatre cents marcs. — En outre, apportez-moi les noms de tous vos débiteurs, — et, s’ils ne vous payent pas, je vous ferai payer. — Oh ! le ciel me préserve de laisser succomber un homme — qui m’a secouru à la dernière extrémité !

Montrant le vieux Cromwell.

— Voici mon père, celui qui m’a donné la vie. — Mon Dieu ! pourrais-je avoir pour lui trop de respect ?

Montrant Friskibal.

— Celui-ci m’a sauvé la vie quand j’étais dans la misère. — Donc je ne puis trop faire pour lui.

Montrant Seely.

— Quant à ce vieillard, il m’a nourri maintes fois, — et sans lui je me serais bien souvent couché sans souper. — J’ai reçu de ces trois hommes de tels bienfaits — que lord Cromwell lui-même ne pourra jamais les leur rendre. — Maintenant, à table ! Nous tardons trop longtemps, — et rien n’est plus funeste aux bons appétits.

Tous sortent.

SCÈNE XIII.
[Il fait nuit. Le laboratoire de lord Gardiner.]
Entrent Gardiner et un valet.
gardiner.

— Maraud, où sont les hommes que j’ai fait demander ?

le valet.

— Ils attendent dans l’antichambre votre bon plaisir, seigneur.