Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1867, tome 3.djvu/223

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LE PRODIGUE DE LONDRES.

Hélas ! que Dieu lui soit en aide ! la pauvre fille ! une niaise, une vraie niaise ! — Mais l’autre, aux sourcils noirs, voilà une fille madrée. — Elle a de l’esprit à foison, et deux ou trois galants : — l’un d’eux est sir Arthur Greenshood, un brave chevalier, — un vaillant soldat, mais ayant peu de fortune. — Puis il y a le jeune Olivier, du Devonshire, — un garçon habile, plein d’esprit, morbleu, — et riche, par le ciel ! — Enfin il y en a un troisième, un évaporé, — léger comme une plume, changeant comme le vent, — le jeune Flowerdale.

girouette.

— Oh ! lui, monsieur, c’est un vrai démon. — Fermez-lui votre maison.

lancelot.

Fi donc ! il est de bonne famille.

girouette.

Oui, j’en conviens, et un homme agréable.

lancelot.

Oui, suffisamment agréable, s’il avait de bonnes qualités.

girouette.

Oui, morbleu, voilà la question, sir Lancelot. Car, comme dit un vieux dicton :

Qu’il soit riche, ou qu’il soit pauvre,
Qu’il soit grand, ou qu’il soit petit,
Qu’il soit né dans une grange ou dans un château,
C’est le caractère qui fait tout l’homme.

lancelot.

Vous êtes dans le vrai, maître Girouette.

Entre M. Civette.
civette.

Sur mon âme, j’ai du guignon ; je crois que je suis ensorcelé par une chouette. Je les ai cherchés partout, dans