Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1867, tome 3.djvu/236

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
237
SCÈNE V.

luce.

Votre page est quelque peu impertinent.

Elle sort.
lancelot.

Gare à toi, maraud, je vais te parler tout-à-l’heure.

asphodèle.

Monsieur, je suis un homme, — et non une bête de somme, j’ose le dire ; — je connais ma valeur ; vous trouverez. à qui parler.

girouette.

Oui, morbleu, mon cher sir Lancelot, je l’ai vu l’autre jour brandir, comme un Hercule, l’épée et le bouclier… Ma foi, Dieu me pardonne ! je t’aime fort, mon garçon.

lancelot.

Oui, oui, aimez-le à votre guise… Allons, maroufle, va me chercher du vin. — Je veux, avant de me séparer de maître Girouette, — que nous arrosions nos adieux de vin de France.

Asphodèle sort.
girouette.

Je vous rends grâces, aimable chevalier ; — je reviendrai vous voir, je vous le jure. — En attendant, ayez soin d’évincer Flowerdale : — c’est un démon incorrigible, je vous le garantis.

lancelot.

Certainement, certainement.

Asphodèle rentre, apportant du vin.

Verse, Asphodèle, verse-moi à boire…

Examinant le bras d’Asphodèle.

— Tiens ! que porte-t-il donc à son bras ? — Le bracelet de ma fille Luce ! oui, c’est bien son bracelet… — À votre santé, maître Girouette.

girouette.

Je vous rends grâces, monsieur… Tiens, Asphodèle, tu es un honnête, un brave garçon.