Sur ce, je dois prendre congé de vous. Bonsoir ! J’espère bien vous posséder, vous et toutes vos filles, dans ma pauvre maison. Sur ma parole, il le faut.
Merci, maître Girouette. Je prendrai la liberté d’aller vous importuner, soyez-en sûr.
Et vous serez le bienvenu. Adieu, de tout cœur.
Maraud, vous insultez ma fille ; j’ai vu son bracelet à votre bras ; ôtez-le, et ôtez en même temps ma livrée. Quand je m’occupe de marier ma fille à un homme respectable, vous vous permettez cette insolence. Allons, drôle, sortez de ma maison, ou je vous en chasse à coups de fouet.
— Je ne me laisse pas fouetter, moi ! Voici votre livrée, monsieur. — C’est ainsi qu’on récompense un serviteur ! Que m’importe, après tout ! — J’ai des ressources et je fais fi du service.
— Oui, c’est un brave garçon ; mais laissons-le partir. — Il faut apprendre à nos valets ce qu’ils ne doivent pas ignorer.
— Monsieur, foi de vierge, je vous préfère à tout autre galant, — quoiqu’un soldat ne sache guère ce que c’est que l’amour.