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SCÈNE IX.

je m’en soucie comme d’une épingle. — C’est son or qui doit faire mes délices.

Il sort.
le père flowerdale.

— Est-il possible ! Le vice devient une seconde existence — pour celui qui a renié Dieu et s’est donné au démon. — Si je n’étais pas sûr que sa mère fut constante et pure, — mon cœur me crierait qu’elle a déshonoré mon front. — Je jurerais que Mathieu n’a jamais été mon fils, — si cette belle âme n’avait été incapable d’une si noire action.

Entre l’oncle Flowerdale.
l’oncle flowerdale.

Eh bien, frère, comment trouvez-vous votre fils ?

le père flowerdale.

— Ah ! frère ! endurci comme un libertin — qui est passé maître à l’école du vice ! — Il ne fait qu’inventer des supercheries. — Il rumine tout un jour — comment il trompera son meilleur ami le jour suivant. Il ne pense qu’au présent. — Pour avoir un penny comptant, il s’engagera à payer un shilling ; — mais ce shilling, le prêteur l’attendra toujours. — Quand j’étais jeune, j’avais les entraînements de la jeunesse ; — j’étais écervelé, débauché, étourdi, violent ; — mais j’aurais trouvé monstrueux de rêver seulement les folles extravagances auxquelles il se livre.

l’oncle flowerdale.

— C’est ce que je vous disais, mais vous n’avez pas voulu me croire !

le père flowerdale.

— Vous n’aviez que trop raison ; mais il me reste un espoir. — Frère, il sera marié demain — à la belle Luce, la fille de sir Lancelot Spurcock.