Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1867, tome 3.djvu/262

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
263
SCÈNE X.

lancelot.

Eh quoi ! il n’a pas toutes ces seigneuries, toutes ces terres, tous ces navires.

l’oncle flowerdale.

— Il n’a pas une obole, pas un demi-penny.

lancelot.

Je vous prie de nous dire la vérité, soyez franc, jeune Flowerdale.

mathieu.

Mon oncle, ici présent, est furieux ; il est disposé à me faire du tort.

Montrant le père Flowerdale.

Mais voici mon valet, un honnête garçon, pardieu ! et de bonne foi ; il sait que tout est vrai.

le père flowerdale.

Moi, nullement, monsieur. Je suis trop vieux pour mentir ; ce que je sais, c’est que vous avez forgé un testament, à chaque ligne duquel vous vous êtes étudié à mentionner un avoir imaginaire.

girouette, à Mathieu.

Où sont donc, je te prie, les amis honnêtes que tu peux citer ?

le père flowerdale.

Ma foi, nulle part, monsieur ; il n’en a pas un seul.

girouette.

Miséricorde ! nous sommes joués, je crois.

lancelot.

Je suis dupé, et l’enfant, qui était ma principale espérance, est perdue.

mathieu.

— Vous n’êtes pas dupé, et elle n’est pas perdue. — On me calomnie, par le ciel ! on me calomnie ! — Voyez-vous, mon oncle, que voici, est un usurier ; il voudrait me perdre ; — mais j’obtiendrai justice. Servez-moi seulement de