que j’eusse abordé sur la côte — où résident Polyphème et les Cyclopes, — sur celle où les sanglants anthropophages — dévorent avidement les créatures égarées !
— Mais pourquoi le spectre sanglant d’Albanact vient-il — mettre un corrosif sur mes misères ? — N’est-ce pas assez de subir une si humiliante défaite ? — et faut-il encore que nous soyons tourmentés par des spectres, — par des apparitions horribles à contempler ?
Vengeance ! vengeance !
— Ainsi votre ombre errante ne peut être satisfaite — que par une terrible vengeance, par la chute d’Humber, — parce qu’il vous a vaincu en Albanie. — Ah ! sur mon âme, Humber se laisserait condamner — à la faim de Tantale, à la roue d’Ixion, — au vautour de Prométhée, — plutôt que de regretter votre ruine ! — Quand je serai mort, je veux traîner ton spectre maudit — à travers tous les flots du sombre Érèbe, — à travers le soufre bouillant du lac infernal, — pour calmer l’ardente furie — qui fait rage dans mon âme immortelle.
Vindicta ! vindicta !
PANTOMIME.
Quem non Argolici mandata severa tyranni,
Non potuit Juno vincere, vicit amor.