MALCOLM. Cousins, j’espère que le jour n’est pas loin où nous serons en sûreté dans nos alcôves.
MENTETH Nous n’en doutons pas.
SIWARD. Quelle est cette forêt qui est là devant nous ?
MENTETH. La forêt du Birnam.
MALCOLM. Que chaque soldat coupe une branche et la porte devant lui ; par ce moyen, nous cacherons à l’ennemi notre nombre, et nous donnerons le change à ses éclaireurs.
PLUSIEURS SOLDATS. Nous allons le faire.
SIWARD. Nous n’avons rien appris, sinon que le tyran se tient toujours dans Dunsinane, et s’y dispose à soutenir un siège .
MALCOLM. C’est la seule ressource qui lui reste ; car partout où la chose a été possible, petits et grands se sont insurgés contre lui ; et il ne commande plus qu’à des gens qui le servent forcément et à contre-cœur.
MACDUFF. Pour lui infliger nos justes censures, attendons l’événement ; jusque-là, faisons usage de toute notre expérience militaire.
SIWARD. Le temps approche où nous connaîtrons avec certitude la balance de notre avoir et de nos dettes ; l’imagination fait entrer en ligne de compte des espérences incertaines ; mais c’est le glaive qui doit décider la question ; avançons ce moment.
MACBETH. Qu’on plante nos bannières sur le rempart extérieur. « Ils viennent ! » C’est le cri qui partout résonne. Ce château est assez fort pour se moquer d’un siège ; ils sont