Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/121

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ACTE 1, -soma rv. M9

honnête, et douce ; et de vos amies ; je puis bien vous le dire, Dieu merci ! '

~ Fnnron.-Penses-tu que je puisse réussir ? Ne perdrai je pas mes peines ? `

QUIGKLY.-Véritablement, monsieur, tout est dans les mains d’en-haut : mais pourtant ; monsieur Fenton, je jurerais sur l’Eva.ngi1e qu’elle vous aime. Votre Sei» gneurie n’a-t-elle pas une petite verrue au-dessus de l’œil ? `

—FENTON.-Oui, vraiment, j’en ai une ; mais que s’ensuit»il' ?

— QUlCKLY.*Àh ! c’est un bon conte, monsieur Fenton... Anne est une si drôle de fille !-Mais, je le proteste, la plus honnête fille qui jamais ait mange pain. Nous avons jasé hier une heure entière sur cette verrue.-Je ne rirai jamais quedans la société de cette jeune fille, Mais, a vous dire vrai, elle est trop portée ãt la mélancolie, a la rêverie ; rien que pour vous au moins, sufilt, poursuivez. ' ' - -

Environ.:-Fort bien.-Je la verrai aujourd’hui. Tiens, voilà de l’argent pour toi. Parle pour moi ; et si tu la vois avant moi, fais-lui mes compliments. H' oniexcrr-Si je le ferai ? Qui, *par ma foi, nous lui pars lerons ; et au premier moment où nous reprendrons notre confidence, j’en dirai davantage fi Votre Seigneurie sur la verrue, et aussi sur les autres amoureux. FENTON.*BO11, adieu ; je suis pressé en ce moment. Qurcxrlv.-llia révérence à Votre Seigneurie. (Fenzon sort.) G”est, sans mentir, un honnête gentilhomme ; mais Anne ne 1'aime’point. Je sais les sentiments d’Anne mieux que personnes ? Allons, rentrons.-Qu’est-ce que j’ai oublié ?

(Elle sort.)'

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FIN DU PREMIER ACTE.

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