Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/208

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906 'j 2 ' tint roi JEAN. * '

› ÉLÉONÔRÈ.-Éliflllzgë début ! Majesté usurpée la 4' ` LE nor JEAN.-Silence, ma bonne mère, écoutez Pambassade. CHATILLON.—Pl1ÎlÎ[)1)G de France, suivant les droits et au nom du fils de feu Geoffroy votre frère, Arthur Plantagenet, fait valoir ses titres légitimes ft cette belle île et son territoire, llIrlande, Poitiers, 1`Anjou, la Touraine, le Maine ; vous invitant át déposer Pépée qui usurpe la domination de ces différents titres, et a la remettre dans la main du jeune Arthur, votre neveu, votre royal et vrai souverain.

LE roi JDAN.*Et que s’ensuivra-t-il si nous nous y refusons ?

cHA*rxLLoN.-Ifinipeiieuse en trernise d’u11e guerre sanglante et cruelle, pour ressaisir par la force des droits que la force seule refuse.

LE roi Juin.-«Ici nous avons guerre pour guerre, sang pour sang, hostilité pour hostilité : o°est ainsi que je reponds au roi de France.

CHATILLON -Des lors recevez par I`[lfl’])OLlCl1G le défi de mon roi, dernier terme de mon ambassade. LE nounau.-Porte-lui le mien, et va-tien en.paix.-Sois aux yeux de la France comme 1'èo1air ; car avant que tu aies pu annoncer que j’y viendrai, le tonnerre de mon canon s’y fera.entendre Ainsi donc, va-tient sois la trompette de ma vengeance et le sinistre présage de votre ruine.-Qu’on lui donne une escorte honorable ; Penihroke, veillez ; y.=~Adieu, *Chatillon g (Châtillon et Pembroke sortent.)

— iisnoivonn.-E11 bien, mon fils tnlai-je pas toujours dit que cette ambitieuse Constance n’aurait point de repos qu’elle n’eút embrase la France et le monde entier pour les droits et la cause de son fils ? Quelques faciles arguments dlainour auraient pu cependant prévenir et arranger ce que le gouvernement de deux royaumes doit régler maintenant par des événements terribles et sanglants. LE nor 'JEAl\Î.*NOl1S avons pour nous notre solide possession et notre droit. '

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