Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/263

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Aerts rv, soianr' 11. 259

' LE roi Ju, uv.¿-Pardoii, mon* cousin, j’etais etourdi sous le ilot ; mais je commence a reprendre haleine au-dessus des vagues, et je puis donner audience zi quelque bouche que ce soit, "de quoi qî1'elle veuille me parler.

  • J LE BATAao.~Vous verrez par les sommes que j’ai ramasses

'comment jlai réussi parmi les ecclésiastiques. Mais en traversant le pays pour revenir ici, j’ai trouve le peuple trouble par d’étranges imaginations, préoccupe dé bruit divers, rempli de vains rêves, ne sachant ce qu*il craint, mais plein de craintes ; et voici un prophete que j’ai amené avec moi de Pomfrett, ou je lîai rencontré dans les rues, traînant à ses talons des centaines de gens à qui il chantait en vers grossiers et aux rudes accords que le jou rde4l’Ascension prochaine, avant midi, Votre Altesse déposerait sa couronne. LE nd ; JnAn, *à Pierre.-Bêvèur insensé que tu es, pourquoi parlais-tu ainsi ?

Prunus.-Parce que je, savais’d'avance que cela arrivera. ainsi en vérité.

LE roi Ju=iN.-Hubert, 'emmène-le, emprisonne-le ; et 1 1u’a midi, le jour même qu’il dit que je cederai ma courouuefil soit pendu. Mets-le en lieu de sureté, et reviens ; j’ai besoin de toi. (Hubert sort avec Pierre de Pom/ 1 à I.)-LO11 ! mon cher cousin, sais-tu les nouvelles ? sais-tu qui est arrive ? ',

1,15 cirmu.-Les Français, seigneur ; on n’a pas autre chose zi la bouche. J “ai de plus trouve lord Bigot et lord Salisbury, les yeux aussi rouges qu’un feu nouvellement allume, et plusieurs autres qui allaient cherchant le tombeau d’Arthur, tué cette nuit, disent-ils, par votre ordre. — '.

S Pierre de Pomfi-et était un ermite en grande réputation de sainteté parmi le peuple. Il avait prédit que Jean perdrait’sa couronne dans cette année : après que Jean l’eut sauvée du danger par Fhunnliante cérémonie de son hommage au pape, 11 fit mourir comme imposteur le pauvre en-mite, qui allégua vainement pour sa défense que Jean avait perdu la couronne indépendante qu’il avait reçue Le malheureux fut traine à la queue d’un cheval, dans les rues de Warham, puis pendu avec son fils.