Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/320

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ACTE DEUXIÈME

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«SCÈNE I*

Un appartement à Ely-House.

GAUNT sur un lit de repos, LE DUC D’YORK, et d’ant*res personnes autour de lui. GAUNT.-Le roi viendra-t-il ? Pourrai-je rendre le dernier soupir en donnant de salutaires conseils in sa jeuuesse sans appui ?

roma.-Cessez de vous tourmenter ; ne forcez point votre poitrine, car o’est bien en vain que les conseils arrivent à son orcill.

atumr.-Oh ! mais on dit quels voix des mourants captive luttent ion comme une solennelle harmonie ; que lorsque les paroles sont rares, elles ne sont guère jetées en vain, car ils exhulent la vérité ceux qui exhalent leurs paroles dans le douleur, et celui qui une parlera plus est plus écoute que ceux auxquels la jeunesse et lu. sante ont appris à causer On remarque plus le fin cles hommes que leurs vies précédentes ; de même que le coucher~ du soleil, le dernière phrase d’un air, le derniere saveur d’un mots agréable sont plus douces ai la fin et se gravent mieux dans la mémoire que les choses passées depuis longtemps. Quoique Richard ait refusé d’écouter les conseils de ma vie, les tristes discours de ma mort peuvent encore vaincre la dureté de son oreille. Yonx.-Non, elle est bouchée par d*autres sons plus flatteurs ; par exemple les éloges donnes al sa magnificence : on entend ensuite autour de lui des vers impurs dont les sons empoisonnée trouvent l’oreille de la jeu-