Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/353

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Acfrn III, scène III. * 351

que nous sommes abandonné, et dénué d’amis, sachez que mon maître, le Dieu tout-puissant ; assemble dans ses nuages en notre faveur des armées de pestesïqui frapperont.vos enfants encore a naître, encore 'non engendrés, parce que vous avez leve vos mains vassales contre ma tête, et menacé la gloire de ma précieuse couronne ; Dis à Bolinghrokez (car je eroisïle voir la-bas) que chaque pas qu’il fait dans mes États est une dangereuse trahison. Il vient ouvrir le rouge testament della guerre sanglante : mais avant que la couronne où visent ses regards repose en paix sur sa téte, les couronnes ensanglantées des crânes de dix mille fils de bonnes mères dépareront dans’sa fleur la face de 1*Ar1g1eterre, changeront la blancheur du teint virginal de `sa Paix en une rougeur d’indignation, et humecteront 1'herbe de ses pâturages du* sang des fidèles Anglais ;- "Non’rHUMnnni. ANn.—Le roi des cieux. nous* préserve de voir le rQi1notre maître-ainsi assailli par des armes à la fois.concitoyennes et ennexniesil Ton trois fois’nob1e cousin Henri Boliiigbroke te baise humblement la main ; et il jure par la tombe honorable qui recouvre les os de ton royal aïeul, par la royale noblesse de votre sang a tous deux, ruisseaux sortis ç1”une- seule source très-pré* cieusc, par le bras enseveli du belliqueux Gaunt, pari sa propre valeur et son honneur personnel, serment qui comprend toutes les paroles et tous les serrnentsg que son retour dans ce royaume n’a d’autre but que de réclamer son illustre héritage ; et de te demander à genoux Tannulation immédiate de son arrêt d’exil. Dès qu’une fois Votre Majesté aura souscrit à sa demande, il abandonnera à. la rouille ses armes brillantes, rendra ses chevaux armés en guerre à. leurs écuries, et son cœur au fidèle service de Votre Majesté. Voilà ce qu’il jure, et, 1 Should so with civil and uncioil arms N' f 'Be 5rush’dù, po’n. *` ' ~ '-Le

jeu de mots entre civil 'et *umcivil était impossible à. reproduire dans le français, qui n’a. pas conservé à mum ! son sens propre. * * * *

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