Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/354

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352 RICHARD II.

sur sa foi de prince, il promet de l’observer : et moi, j’en reponds comme gentilhomme.

menano.-Northumberland, dis-lui : « Voici la reponse du roi : Son noble cousin, est le bienvenu ici, et toutes ses justes demandes seront satisfaites sans contradiction ; » et dans les termes les plus gracieux que tu possèdes, parle à son affection de mes tendres sentiments. (À Afu, merle.)—Nous nous abaissons, cousin, n’estilvpas vrai, en montrant tant de faiblesse et en parlant avec tant de douceur ? li appellerons-nous Northumberland et enverrons-nous un defi au traître pour mourir

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ainsi ?

AUMERLE.-Non, mon bon maître ; combattons avec de bonnes paroles jusqu’à ce que le temps nous prête des amis, et ces amis le secours de leurs épées. mcnfmn.-0 Dieu, ô Dieu ! que ma bouche, qui a prononcé le terrible arrêt du bannissement contre cet homme hautain, le revoque aujourd’hui par des paroles si douces ! Oh ! que ne suis-je aussi grand que ma flouleur, ou moins grand que mon nom ! Que ne puis-je oublier ce que jlai été, ou cesser de me rappeler ce que je suis zi. présent ! Tu 'te gonfles, cœur superbe ? Je te mettrai en liberté de bàttre, puisque mes ennemis ont la liberté de battre toi et moi.

Aimants.-Voila Northumberland que Bolingbroke renvoie.

menaan.-Que doit faire le roi maintenant ? Faut-il qu’il se soumette ? le roi se soumettra. Faut-il qu’il soit déposé ? le roi y consentira. Lui faut-il perdre le titre de roi ? Au nom de Dieu, qu’on me l’ôte ! J e changerai mes joyaux contre un chapelet, mes palais somptueux contre un ermitage, mes brillants vêtements contre la robe du mendiant, mes coupes ciselees pour un plat de bois, mon sceptre pour un bâton de pèlerin, tous mes sujets pour une couple de saints sculptés, et mon vaste royaume pour un petit tombeau, un petit, petit tombeau, un tombeau obscur ! Ou peut-être serai-je en seveli sur quelque route royale, sur quelque chemin fréquenté ou les pieds de mes sujets pourront a toute heure fouier I