Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/357

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sors' m, 'sonne lv. -335

UNE DES oAnes.¢-Madame, nous pourrions jouer aux boules.

PA marne.-Cela ferait songer que le monde est plein dïnégaliiés, et que ma fortune est détournée de sa route. LA oAMn.-Madame, nous danserons. *f LA usine.-mllles pieds ne peuvent- danser en mesure avec plaisir lorsque mon-pauvre.cœur ne garde aucune mesure dans son chagrin : ainsi, mon enfant, point de danse ; quelque autre jeu.

LA DAME.-Eh bien, madame, nous conterons des histoires. LA neinixl-Tristes, 'ou joyeuses ? "-LA DAME.-L’une ou liautre, madame.

~' La nmmsl-Ni l’une ni l’autre, ma fille : si elles me pare laient de joie, comme la joie me manque absolument, elles ne feraient que me rappeler davantage.matrislesseai si elles me parlaient de chagrin ; comme le chagrin me de douleur encore à mon manque de joie. Je n’ai pas besoin de répéter ce que j’ai déjà ; et ce qui me manque, il est inutile de s’en plaindre....

LA DAME.-Madame, je chanterai.

LA nains.-Je suis bien aise que tu aies sujet de chanter ; mais tu ine plairais davantage si tu voulais pleurer. LA DAME.-J e pleurerais, madame, si cela pouvait vous faire du bien.

La 'amuse—J e pleurerais aussi, moi, si cela pouvait me faire du bien, et je ne t`¿emprunterais pas une larme. Mais attends.-Voilà les jardiniers. (Entrent wn jardinier ct douar garçons.) Enfonçons-nous sous l’ombrage de ces arbres : je gagerais ina misère contre une rangée d’épingles qu’ils vont parler de lîlltat, car tout le monde en parle dans le moment d’une revolutionfi Les malheurs ont toujours le malheur pour avant-coureur. ' (La reine et ses deux dames se retirent.) , LE Jmnmren.-Va, rattache ces branches pendantes d’abricotier qui, comme des enfants indisciplines, font ployer leur père sous.l’oppression de leur poids surabondant ; quelque appui aux rameaux qui se courbent.possède complètement, elles ne feraient qu’ajouter plus