Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/400

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abords* de cette terre altérée ne verront plus ses lèvres teintes du sang déses propres enfants. La terre ne sillonnera plus son sein de tranchées, n’écrasera plus ses fleurs sous les pieds ferres de coursiers ennemis. Ces yeux irritos qui naguère comme les amicales d’un ciel orageux, tous d’une même nature, tous formes de la même substance, se venaient rencontrer dans le choc des partis livres a la guerre intestine et dans la mêlée furieuse des massacres civils formeront maintenant des rangs unis ethien ordonnes, ils se dirigeront tous vers ummeme laut, et ne combattront plus leurs connaissances, leurs parents, leurs alliés. Le tranchant de la guerre ne viendra plus comme un couteau mal rengaine couper son propre maître. Maintenant donc, mes amis, soldat -du Christ, enrole sous sa croix sainte, pour laquelle nous nous sommes tous engagés à combattre, nous allons conduire jusqu’à son sepulcrejune armée @Anglais dont les bras furent formes dans le sein de leur mère pour aller poursuivre les païens sur les plaines saintes que foulèrent ses pieds divins, clones, il y a 1 No more the thwsty entrance of thts sarl

Shell daub lier laps with lier own chzldrends blood. ` Les commentateurs, à qui cette phrase a paru trop difficile 21 expliquer, ont supposé quelque corruption dans le texte et ont substitué le mot Erinfnys au mot entrance, qu’on trouve dans les premières éditions. La correction ne paraît pas heureuse. Shakspeare, dans ses’pièces tirées de l’histoire moderne, use rarement des images de l’ancienne mythologie, et celle-ci ne serait nullement en rapport avec le genre de poésie employé dans le restedu discours Le mot entrance, au contraire, par une de ces extensions si familières î1Shakspeare. et si naturelles dans une langue qui n’est point fixée, peut très-bien avoir été employé dans son sens naturel d’entrée, abords, avenue, et dans le sens de bouche ; il est mèmeprolïable que c’est cet avantage de présenter une double idée qu’il’a.ura fait choisir au poële. Les abords de l’Angleterre en étaient naturellement la partie la plus ensanglantée, soit par les invasions maritimes, soit par les incursions des Écossais et des Gallois qui se mêlaient presque toujours àses troubles civils ; et la bouche altérée dela. terre teignemt ses lèvres, etc., est une métaphore suivie a la manière de Slialespeare, dont la grammaire est beaucoup plus vague que Pimagination. Les commentateurs ont presque toujours le tort de vouloir l’expliquer parla grammaire.