Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/406

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404 HENRI IV.

es ! qu*as-tu donc à me pincer, à : n’épiloguer de cette manière ? que diable ai-je affaire à. ton pourpoint de bufïle ? '

nnmu. -Et que diable ai-je afi’aire, moi, avec ton hôtesse de la taverne ?

FALSTAFF.—Eh ! mais tu l’as bien fait venir compter avec toi plus et plus d’une fois.

Henin.-Et t’ai-je jamais fait venir toi, pour payer ta part ?

rALsTArr.-Non : oh ! jete rendrai justice : tu as toujours tout payé là.. — i

HENRI.-Là et ailleurs aussi, tant que mes fonds pouvaient s’étendre ; et quand ils m’ont manque, j’ai use de mon crédit.

15A ;.srAFF.¢-Oh ! pour cela oui, et si bien usé, que, s’il n’était pas si clair que tu es l’héritier presornptif.... Mais dis-moi donc, je t’en prie, mon cher enfant, verra-t-on encore en Angleterre des gibets sur pied, quand tu seras roi ? Et cette grotesque figure, la mère la Loi, avec son frein rouillé, pourra-t-elle toujours jouer de mauvais tours aux gens de cœur ?Je t’en prie, quand tu seras roi, ne pends point les voleurs.

nanar.-Non, ce sera toi.

ransfrarr.—Moi, ohl bravo. Pardieu je serai un excellent juge.

mener.-Et voila comme tu juges déjà mal ; car je veux dire que c’est toi qui auras l’emploi de pendre les veleurs, et que tu deviendras ainsi un merveilleux bourreau. racsfrarr.-Fort bien, Hal, fort bien : je puis vous dire qu’en quelque façon ce métier-là s’accorderait avec mon humeur tout aussi bien que celui de faire ma cour.

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Iaplaisanlerie du prince le pourpoint de bu/fle, qui est cependant ce qui choque le plus Falstaff. Le pour-point de buffle était l’habit des officieps du shérif : est-ce une manière de les désigner et dg les rappeler il Falstaff, que ses méfaits ex posent sans cesse à leur poursuite ? (fêtait aussi l’h :.bit : militaire de la chevalerie. Est-<=¢ une manière de désigner li s chevaliers ? sir John Yétait.