Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/409

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ACTE 1, SCÈNE II. 1 :07

vaux ; Gradshill couche ce soir à Rochesterfjlai commande le souper pour cette nuit à Eastoheap. Il n’y a pas plus de danger la que dormir dans vos lits. Si vous voulez venir, j e vous garnis vos bourses de couronnes jusqu’au bord : si vous ne voulez pas, restez à la maison, et allez vous faire pendre. ' ` '

. FALSTAFF. — EOOIIÎG, Édouard ; si je reste ici et n’y vais point, je vous ferai tous pendre pour y avoir etc. POINS.-E11 vérité, Cùtelettes- n

FALSTAFF.-Veiix-tu en être, Hal ?

HIJNHI.-QUΠ! moi, voler ! Moi, aller faire le brigand ? Non pas moi, sur ma foi !.

FALSTAFF.-Tiens, tu n’as en toi rien d’un honnête homme, d’un homme de cœur, d’un bon camarade ; tu n’es pas sorti du sang royal ; tiens, si tu n’oses pas tenir pour dix schellings '.,

nnxr.1.~A1a bonne heure, jeferai donc, une fois dans ina vie, un coup de tête.

FALSTAFF.-Voila ce qui s’a.ppel1e parler. HENRI.-Eh bien, arrive ce qui voudra, je garde la maison.

FAL’STAFF.*Sl11` mon. Dieu, s’i1 en est ainsi, je conspire

quand tu seras roi.

HENRI.-J e ne m’en soucie guère.

roms.-Sir John, je tien prie, laisse-nous seuls un niomentle prince et moi ; je lui donnerai de si bonnes raisons pour cette egtpedi tion, qu’il y viendra. FALSTAFF.-1-À la bonne heure : puisses-tu avoir l’esprit de persuasion, et lui l’intelligence du profit ! afin que ce que tu diras puisse le toucher, et que ce qu’il entendra, il puisse le croire, et afin que le prince Véritable puisse (par récréation) devenir un faux voleur ; car les pauvres abus de ce siècle ont bien besoin de protection. Adieu, vous me retrouverez zi Easicheap.

. ` `

1 Thau camest not of the blood royal, if thau darest nofstand for ten shillings. Jeu de 'inolssur royal ou reale, qui signiñait aussi une monnaie de la valeur de dix sclicllmgs.