Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/410

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408 Hasni iv.

nnxm.—Adieu, printemps pas-se ; adieu, été de la Toussaint. (FfllSfflfi` Surf.)

roins.-Allons, mon bon, doux et gracieux seigneur, montez à cheval demain avec nous. J Fai une farce zi jouer que je ne saurais arranger tout seul. Falslaiî, Bardolph, Peto et Gadshill dévaliseront ces hommes que nous sommes à guetter. Ni vous, ni moi, n’y serons ; et quand ils auront leur butin, si entre vous et moi nous ne les volons pas à notre tour, je veux que vous m’abattiez la téte de dessus les épaules. 'neuen.-Mais comment ferons-nous pour nous séparer d’eux au moment du départ ?

roms.-Quoi ! nous ne partirons qu’avant ou après eux, et nous leur fixerons un rendez-vous, auquel nous serons les maîtres de manquer. Alors ils s*aventureront tout seuls à faire et exploit, et ils ne l’auront pas plutôt accompli, que nous tomberons sur eux. HENRI.-Oui, mais il est probable qu’ils nous reconnaîtront nos chevaux, al nos habits, enfin à. toutes sortes d’indices. i i

roms.-Bah ! d’abord ils ne verront pas nos chevaux,

je les attacherai dans le bois ; nous changerons de masques des que nous les aurons quittés ; et de plus, mon cher, j’ai pour l’occasion, des fourreaux de bougran dont nous couvrirons nos vêtements qu’en efi’et ils connaissent. Hsmii.—1\Iais j’ai peur aussi qu’ils ne soient trop forte partie pour nous.

roms. -Oh ! pour cela, il y en a deux dont je réponds comme des plus fieifés poltrons qui aient jamais tourne le dos ; et pour le troisième, s’il se bat plus longtemps que de raison, je renonce au metier des armes.-Lo hou de cette plaisanterie sera d’entendre après les inconcevables mensonges que nous debitera ce gros coquin, lorsque nous nous retrouverons si souper : comme quoi il s’est battu avec une trentaine au moins, quelles parades il a faites, quels coups il a allongés, quels dangers il a courus ; notre divertissement sera de le mettre en défaut.