Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/423

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GADSHILL.—QUE ! viens-tu me chanter avec ton boursers II, SCÈNE i. 421Ln eançoiv, derrière le théátare.—Prêt à la main, dit le filou. ` '. ›. i

t›AnsHrLL.-(Test comme qui dirait : Prêt à la main, dit le garçon, car tu ne diffères pas plus d’un coupeur- de bourses que celui qui dirige 116 diffère de celui qui travaille. C/est toiiqui arranges le complot.

LE GAnçoN.è-Bonjour, .monsieur Gaclshill ; c’est -toujours ce que je vous ai dit hier au soir. Nous avons ici un certain franc tenancier des bruyères de Kent, qui a apporte avec lui trois cents marcs d*or. Je llåll entendu moi-inme le dire à souper fi une personne de sa compagnie, zi une espèce d’inspecteur qui a aussi beaucoup de bagage ; Dieu sait ce que c’est. Ils sont. déjà levés et demandent des œufs et du beurre ; ils vont partir tout zi l’heure. i 7 μ .

GAnsn1LL.-L-Mon garçon, s“ils ne rencontrent pas les clercs de Saint-Nicolas *', je te donne Ce cou que voilà.. LE GARÇON.*NOD ; je n’en veux point : garde-le, je t“en prie, pour le bourreau, car je saisque tu honores saint Nicolas aussi sincèrement qu’un coquin le peut faire. reaii ? Si jamais je suis pendu, nous serons une grosse paire de pendus ; car si on me pend, le vieux sir Jean sera pendu avec moi, et tu sais bien qu’il n’estpns etique.-Bah ! il yu encore d’autres Troyens 2 qui, pour le seul plaisir de se divertir, veulent bien se prêierzi faire honneur il la profession 2 des gens qui, si on venait zi mettre le nez dans nos atïuires, se chargeraient, pour leur propre repaianonq, de tout arranger : Ce nlest pas avec de la cuniulle de.voleurs el pied, de ces estafiers it \ous arrêter pour six sous, et ces crânes al moustaches, la trogne rougie de bière, que je suis associé ; mais c’est avec de la noblesse, des gens tranquilles, des bourgmestres, de grands propriétaires, gens qui peuvent sou-I Saint Nicholas' alerts, les clercs ou les chevaliers de Saint.. Nicolas était le nom que se donnaient les voleurs ; Nicolas, ou OldN1ck était, en tenues d’argot, le nom du diable. 1 Troyens, Co*rmthze*ns, noms d’ax-got pour les libertins.