Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/469

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›° - ACTE 111, soigné 111. 467

aj o, ute*que j’avais entendu Votre Grâce le dire plus d’une fois. Et, milord, il parle de vous comme un inal embouche qu’ilQest ;'i1 a dit qu’il vous cinglerait de coups. insnm.-Comment ? il n’a pas dit cela. ' ' " L’HoT1asseiÎ-Je›n’ai ni foi§ 'ni’vérité, et je nesuis pas femme s’il ne l’a pas dit.,

r¿1Ls*r.\FF.*-Il n’yna pas plus de foi eni toi que, dans un pruneau cuit 1, pas plus de vérité que dans un renard en peinture ; et quant à ta qualité de femme, Mariannela pucelle 2 serait auprès de toi propre à faire la femme d’un alderman. Va, chose, va. *

—rlînofrnssn.-Quelle.chose ? dis, quelle 'chose ? › FALSTAFF.-Quelle chose ! Mais úne chose sur laquelle on peut dire grand merci 3.

Lil-IOÎESSE.-JG -ne suis pas une chose sur laquelle on puisse dire grand merci, je suis bien aise de te le dire ; Je suis la femme d’un honnête homme, et, saufla chevalerie, tu es un drole de m’appeler comme cela. rALsrArF.-Et toi, sauf la qualité de lemme ; tu es un animal brute de dire autrement. ` . L

L’HoTEssn.-Dis donc, quel aninial, drôle, dis donc ?' mnsrirr.-Quel animal ? Pardieu 1 une loutre. nnnni.-Une loutre, sir Jean ? pourquoi une loutre ? FALsTAF1=1.-Pourqtioi ? parce qu’elle n’est ni chair ni poisson * on ne sait comment ni par où la. prendre. I Un plat de pruneaux cuits était le mets d’usage, et presque Pensexgne d’un mauvais lieu., ,

2 Maud Mariam. Ce fut, selon les anciennes ballades, le nom que prit Mathilde, fille de lord Fitzwater, pour suivre dans les bois son amant, le comte d’Huntington qui, prescrit et poursuivi, s’y était réfugié, et y vécut longtemps de brigandage sous le nom de Robin Hood. Maid Maman était le personnage obligé d’unQ danse de bateleurs qui s’exécutant particulièrement le 1°' mai. Elle était représentée par un homme habillé en femme, c’est sur cette circonstance que porte la plaisanterie de Falstaff. 3 A lhmg to ihemk God on.

Une chose dzmtil faut remerctm* Dieu, c’est-à-dire, selon noslocniionsfune chose qui nous vient de Dieu et grâce, sans qu'1l en coûte rien ; et aussi une chose qu» sert Li remercier Dieu dessus. La plaisanterie ne se pourait rendre que peu près.

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