Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/501

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flore v, scène v. 499

termes pleins d’amitié ? devais-tu tourner nos offres en sens contraire, et abuser de la mission dont t*avait \chargé ton neveu ! trois chevaliers de notre armée que xcettejournéè a vus périr, un noble comte et bien (Pautres encore seraient en vie a cette heure, si', comme le dirait un chrétien, tu avais loyalement travaillé a rétablir entre nos armées une haute concorde.

woscusrnn.-Ce que j’ai fait, ma propre sûreté m’a forcé de le faire ; et je supporterai patiemment mon sort, puisqu’il n’accable sans que je puisse l’éviter. LE noi.-Conduisez Worcester à. la mort, et Vernon aussi. Quant aux autres coupables, nous y réfléchirons. (Les gardes emfmènem Worcester et Ver-non.) Quel est l’état du champ de bataille ? '

Hnum.-*Quand l’illustre Écossais, le lord Douglas, a vu que la fortune du combat l’abandonnait entièrement, le noble Percy mort et toutes ses troupes atteintes de la peur, “'il a fuj avec le reste de son armée, et, tombant du haut d’une colline, il s’est tellement fracassé, que ceux quile poursuivaient l’ont pris., Douglas est dans uia tente ; et je conjure Votre Majesté de me permettre de disposer de lui. '

LE noi.-De tout 111011 cœur.

. riuunr.-Ge sera donc vous, mon frère Jean de Lancastre, qui remplirez cet honorable oiïice de générosité. Allez trouvez Douglas, et rendez-lui la faculté d’aller où il lui plaira, libre et sans’rançon. Sa valeur, qui s’est signalée aujourd’hui sur nos casques, nous apprend comment 'se doivent encourager de si hauts faits, même au sein de nos ennemis.

LE rio1.-Voici ce qui nous reste zi faire.-(Test de diviser notre armée. Vous, mon fils Jean, et vous, cousin Westmoreland, vous marcherez vers York avec la plus grande diligence, pour aller à la rencontre de Northumberland et du prélat Scroop, qui, suivant ce que nous apprenons, sont en armes, et dans une grande activité. Moi et vous, mon fils Henri, nous marcherons vers la province de Galles, pour combattre Glendower et le comte des Marches.-Encore une defaite pareille zi cette