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Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/57

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ACTE 111, scîrun 11. 55

qu’elle ne puisse apprendre encore, mais heureuse par-dessus tout de soumettre son esprit docile à. votre direction, comme a son seigneur, son maître et son roi ; moimême.et tout ce qui m’appartient est maintenant a vous, est devenu votre bien. Tout a l’heure j’etais la maîtresse de cette belle maison, de mes domestiques, et reine de moi-même. Maintenant cette maison, ces domestiques et moi-même, nous sommes a \vous, a vous, mon seigneur. J e vous les donne avec cette bague. Lorsque vous vpus en séparerez ou que vous la perdrez, ou que vous la donnerez, ce sera le présage de la ruine de votre amour. Il ne me restera plus que le droit de me plaindre de irons.

Bassauio.-illadame, Vous m’avez ôte le pouvoir de vous répondre. Mon. sang seul vous-parle dans mes veines : et toutes les puissances de mon être s’agitent confusément comme, japres un discours noblement prononcé par prince chéri, se confondent dans le murmure de la multitude charmée tous ces sons qui, mêlés ensemble, produisent un chaos où rien ne se distingue plus que la joie qui s’exprime sans s’exprimer. Quand cette bague sera séparée de ce doigt, que la viese sépare de ce cœur ! Vous pourrez dire alors sans crainte de vous tromper : Bassanio est mort.

— Nrinlssix.-Mon seigneur et madame, c’est à. présent notre tour a nous, qui sommes demeurés spectateurs et qui avons vu s’accomplir nos désirs, de crier : Bonheur parfait, bonheur parfait, mon seigneur et madame ! GRATIANO.—Seig11eu1' Bassanio, et vous, belle dame, je vous souhaite tout le bonheur que vous pouvez désirer ; caixje súis sûr que vous 11'611 souhaitez aucun aux depens du mien. Mais lorsque Vos Seigneuries solenniseront le traite qui doit les -engager, permettez-moi, je vous prie, de me marier aussi.

BASSÁNIO.-DB~Î.0L115 mon CCBLIT. Tu peux chercher une femmefl. ` `

GHATIANO.-“JB remercie Votre Seigneurie ; vous mien avez donne une ; Mes yeux ; seigneur, sont aussi prompte que les vôtres. Vous avez vu la maîtresse, moi }'ai vu-la