Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/89

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  • ~ Acfrii v, science 1. 187

notre maison. Je veux vous le prouver autrement que par des paroles ; c’est pourquoi fabrege les discours de politesse.

Gaafrmvo, Ez, Nèrissa, qui lut parlait it, part-Pa1'.Cette lune, je vous proteste que vous me faites injure. En honneur, je Fai donnée au clerc du juge. Quant à. moi, mon amour, puisque vous prenez la chose si fort il cœur, je voudrais que celui qui l’a fut eunuque. ronrm.-Une querelle ! Comment ? déjà ? De quoi s’agit-il ?

cnaxrxsuo.-D’un anneau d’or, d’une méchante bague quelle 1n’a donnée, avec une devise, de par 1'uni\ ers, de la force de celles que les couteliers mettent.sur les conf teaux : « Aimez-moi, et ne m’abandonnez pas. » ` NÉRISSA.-'QUE parlez-vous de sa devise onde sa valeur ? Vous mïavezjuré, lorsque je.vous la donnai, dela garder jusqufa votre dernière heure, et de Temporter avec vous dans le tombeau. Quandree n’eut pas été en ma considération, au moins par respect pour vos ardentes protestations, vous auriez du la conserver. Il 1'a donnée au clerc dé1”avocat ! Maisje sais bien, moi, que ceclerc qui l’a reçue n’aura jamais de poil au meïiiton. üRATIANO.*fH en aura, s’il vit, pour devenir homme. NEn1ssA.-Dites, si une femme vit assez longtemps pour devenir homme..

GRATIANO. — Par cette main, jete jure que je 1'ai donnée ft un jeune homme, une espèce d’enfant, un chetif petit garçon pas plus grand que toi, le clerc du juge, un peti* jaseur, qui me l’a demandée pour ses peines. En cou science, je ne pouvais pas la refuser., '-POBTIA.-J e vous le dirai irancheiiient, vous êtes blainable de vous être defait aussi légèrement du premier présent de votre femme. Un don attache sur votre doigt par des serments, et scelle sur votre chair par la foi conjugale ! J’ai donne une bague átmon bien-aime, et je lui ai fait jurer fle ne s’en jamais séparer. Le voila ; j’oserais bien répondre pour lui qu’il ne s’en defera jamais, qu’il ne l’ôterait pas de son doigt pour tous les trésors que possède le monde. En vérité, Gratiano, vous donnez