pudique, et dont les dames d’honneur ne peuvent user. Je ne voudrais pas prononcer ces mots devant les seigneurs de France pour tout le monde : il faut de foot et de coun néanmoins. Je réciterai une autre fois ma leçon ensemble ; de hand, de fingres, de nails, de arm, de elbow, de neck, de chin, de foot et de coun.
Alix. — Excellent, madame.
Catherine. — C’est assez pour une fois. Allons-nous-en dîner.
Scène V
Autre salle du même palais. LE ROI DE FRANCE, LE DAUPHIN, LE DUC DE BOURBON, LE CONNÉTABLE DE FRANCE, ET AUTRES SEIGNEURS.
Le roi de France. — Il est certain qu’il a passé la rivière de Somme.
Le connétable. — Si nous n’allons pas le combattre, mon roi, renonçons donc à vivre en France ; abandonnons tout, cédons nos riches vignobles à ce peuple barbare.
Le dauphin. — O Dieu vivant ! quelques boutures sorties de nous, le superflu du luxe de nos ancêtres, nos rejetons, entés sur un tronc sauvage et inculte, s’élèveront-ils si rapidement jusqu’aux nues, et surpasseront-ils en hauteur la tige dont ils sont sortis ? bourbon. — Des Normands ; oui, des bâtards normands ! Mort de ma vie ! s’il faut qu’ils traversent ainsi le royaume sans combat, je veux vendre mon duché pour acheter une chaumière et quelque marais fangeux dans cette île irrégulière d’Albion.
Le connétable. — Dieu des batailles ! où donc ont-ils puisé cette ardeur ? Leur climat n’est-il pas couvert de brouillards et engourdi par le froid ? Le soleil ne jette qu’à regret sur leur île de pâles rayons ; il tue leurs fruits de ses sombres regards : leur bière, de l’eau et de l’orge fermentée, boisson faite pour des rosses surmenées,