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Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1863, tome 4.djvu/416

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LÉONTES.—Ah ! calmez-vous, Pauline : vous devriez prendre un époux sur mon consentement, comme je prends moi une épouse sur le vôtre : c’est un pacte fait entre nous, et confirmé par nos serments. Vous avez trouvé mon épouse, mais comment ? C’est là la question : car je l’ai vue morte, à ce que j’ai cru : et j’ai fait en vain plus d’une prière sur son tombeau. Je n’irai pas chercher bien loin (car je connais en partie ses sentiments) pour vous trouver un honorable époux.—Avancez, Camillo, et prenez-la par la main ; son mérite et sa vertu sont bien connus, et attestés encore ici par le témoignage de deux rois.—Quittons ces lieux.—Quoi ? (A Hermione.) Regardez mon frère ! Ah ! pardonnez-moi tous deux, de ce que j’ai pu jamais me placer par mes soupçons entre vos chastes regards. (A Hermione.) Voici votre gendre, le fils du roi, qui, grâce au ciel, a engagé sa foi à votre fille.—Chère Pauline, conduisez-nous dans un lieu où nous puissions à loisir nous questionner mutuellement et répondre sur le rôle que chacun de nous a joué dans ce long intervalle de temps depuis l’instant où nous avons été séparés les uns des autres : hâtez-vous de nous conduire.

(Tous sortent.)


FIN DU CINQUIÈME ET DERNIER ACTE.