— Hippolyte, je t’ai courtisée avec mon épée (3), — et j’ai gagné ton amour en te faisant violence ; — mais je veux t’épouser sous d’autres auspices, — au milieu de la pompe, des spectacles et des réjouissances.
— Heureux soit Thésée, notre duc renommé !
— Merci, mon bon Égée ; quelle nouvelle apportes-tu ?
— Je viens, tout tourmenté, me plaindre — de mon enfant, de ma fille Hermia.
— Avancez, Démétrius.
Mon noble seigneur, — ce jeune homme a mon consentement pour l’épouser.
— Avancez, Lysandre.
Et celui-ci, mon gracieux duc, — a ensorcelé le cœur de mon enfant.
— Oui, c’est toi, toi, Lysandre, toi qui lui as donné ces vers — et qui as échangé avec ma fille des gages d’amour. — Tu as, au clair de lune, chanté sous sa fenêtre — des vers d’un amour trompeur, avec une voix trompeuse : — tu lui as arraché l’expression de sa sympathie avec — des bracelets faits de tes cheveux, des bagues, des babioles, des devises, — des brimborions, des fanfreluches, des bouquets, des bonbons : messagers — d’un