— Que dites-vous, Hermia ? Réfléchissez, jolie fille : — pour vous votre père doit être comme un dieu ; — c’est lui qui a créé votre beauté : oui, — pour lui vous n’êtes qu’une image de cire — pétrie par lui et dont il peut — à son gré maintenir ou détruire la forme. — Démétrius est un parfait gentilhomme.
— Et Lysandre aussi.
Oui, parfait en lui-même. — Mais, sous ce rapport, comme il n’a pas l’agrément de votre père, — l’autre doit être regardé comme le plus parfait.
— Je voudrais seulement que mon père vît par mes yeux.
— C’est plutôt à vos yeux de voir par le jugement de votre père.
— Je supplie votre grâce de me pardonner. — J’ignore quelle puissance m’enhardit, — ou combien ma modestie se compromet — à déclarer mes sentiments devant un tel auditoire. — Mais je conjure votre grâce de me faire connaître — ce qui peut m’arriver de pire dans le cas — où je refuserais d’épouser Démétrius.