— Qu’est-ce donc que ces filandreuses brutes qui viennent brailler ici, — si près du berceau de la reine des fées ? — Quoi ! une pièce en train ? Je serai spectateur, — peut-être acteur aussi, si j’en trouve l’occasion. —
Parlez, Pyrame… Thisbé, avancez.
Thisbé, les fleurs odieuses ont un parfum suave…
Odorantes ! odorantes !
Les fleurs odorantes ont un parfum suave.
Tel celui de ton haleine, ma très-chère Thisbé, chérie.
Mais écoute, une voix ! Arrête un peu ici,
Et tout à l’heure je vais t’apparaître.
— Le plus étrange Pyrame qui ait jamais joué ici ! —
Est-ce à mon tour de parler ?
Oui, pardieu, c’est à votre tour ; car vous devez comprendre qu’il n’est sorti que pour voir un bruit qu’il a entendu, et qu’il va revenir.
Très-radieux Pyrame, au teint blanc comme le lis,
Toi dont l’incarnat est comme la rose rouge sur l’églantier triomphant,