Ainsi Thisbé finit.
Adieu, adieu, adieu !
Le Clair de Lune et le Lion sont restés pour enterrer les morts.
Oui, et le Mur aussi.
Non, je vous assure ; le Mur qui séparait leur père est à bas. Voulez-vous voir l’épilogue, ou aimez-vous mieux entendre une danse bergamasque, dansée par deux comédiens de notre troupe ?
Pas d’épilogue, je vous prie ; car votre pièce n’a pas besoin d’apologie. Vous n’avez rien à excuser ; car, quand tous les acteurs sont morts, il n’y a personne à blâmer. Morbleu, si celui qui a écrit cette pièce avait joué Pyrame et s’était pendu à la jarretière de Thisbé, cela aurait fait une belle tragédie ; telle qu’elle est, c’en est une fort belle, et jouée très-remarquablement. Mais, voyons votre bergamasque, et laissez là votre épilogue.
— La langue de fer de minuit a compté douze. — Amants, au lit ! voici presque l’heure des fées. — Je crains bien que, la matinée prochaine, notre sommeil ne se prolonge — autant que, cette nuit, se sont prolongées nos veilles. — Cette grosse farce nous a bien trompés — sur la marche lente de la nuit. Doux amis, au lit ! — Célébrons pendant quinze jours cette solennité — au milieu des fêtes nocturnes et de plaisirs toujours nouveaux.