— Si c’est vous, mon père bien-aimé, qui par votre art — faites rugir ainsi les eaux furieuses, apaisez-les. — Il semble que le ciel verserait de la poix embrasée, — si la mer, montant à la joue du firmament, — n’en balayait la flamme. Oh ! que j’ai souffert — avec ceux que j’ai vus souffrir ! Un brave vaisseau, — qui sans doute portait de nobles créatures, — brisé en mille pièces ! Oh ! leur cri heurtait — jusqu’à mon cœur. Pauvres êtres ! ils ont péri. — Si j’avais été un dieu puissant, j’aurais — enfoui l’Océan sous terre avant — qu’il eût ainsi englouti ce bon navire et — son chargement d’âmes.
Calmez-vous. — Plus d’alarmes ! Dites à votre cœur compatissant — qu’il n’est arrivé aucun malheur.
Oh ! jour déplorable !
Aucun malheur. — Je n’ai rien fait que par amour pour toi, — pour toi, ma chérie, toi, ma fille, qui — ignores qui tu es, toi qui ne sais pas — d’où je suis et qui ne vois