Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1865, tome 2.djvu/269

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TRINCULO.

Monstre, arrivez, mettez de la glu à vos doigts et filez avec le reste.

CALIBAN.

— Je ne toucherai à rien de tout ça : nous allons perdre notre temps — et être tous changés en cormorans ou en singes — avec de vilains fronts tout bas. —

STEPHANO.

Monstre, avancez vos doigts : aidez-nous à emporter tout ça à l’endroit où se trouve ma barrique de vin ; sinon, je vous chasse de mon royaume. Allons, portez ceci.

TRINCULO.

Et ceci.

STEPHANO.

Et encore ceci.

On entend un bruit de chasseurs. Entrent divers esprits sous la forme de limiers qui, excités par Prospero et Ariel, donnent la chasse à Caliban, à Stephano et à Trinculo.
PROSPERO.

Holà ! Montagne ! Holà !

ARIEL.

Argent ! par ici, Argent !

PROSPERO.

Furie ! Furie ! ici, Tyran, ici !

Caliban, Stephano et Trinculo se sauvent (26).
À Ariel.

Écoute ! écoute ! — Va, ordonne à mes lutins de leur broyer les jointures — avec des convulsions sèches, de leur contracter les muscles — avec de vieilles crampes, et de leur faire, en les mordant, une peau — plus tachetée que celle du léopard ou de la panthère.

ARIEL.

Écoutez-les rugir.