Vous, ma chair et mon sang ! — vous, mon frère, qui avez choyé l’ambition, — en repoussant le remords et la nature ; vous qui, d’accord avec Sébastien, — que torturent en conséquence les morsures intérieures, — avez voulu tuer votre roi… je te pardonne, si dénaturé que tu sois !… Leur intelligence — commence à se soulever, et la marée montante — va bientôt couvrir les bords de leur raison, — encombrés encore d’une fange hideuse. Jusqu’ici pas un — qui m’ait regardé ou reconnu. Ariel, — va me chercher mon chapeau et ma rapière dans ma grotte.
— Je vais quitter ce costume et me présenter — tel qu’était jadis le duc de Milan.
Vite, esprit ! — avant peu, tu seras libre.
Où suce l’abeille, je suce, moi !
J’ai pour lit la clochette d’une primevère :
Je m’y couche quand les hiboux crient.
Je m’envole sur le dos d’une chauve-souris,
À la suite de l’été, gaiement.