Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1866, tome 3.djvu/100

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votre femme, — comme à la plus aimable hôtesse ; et il s’est retiré — dans un contentement inexprimable.
MACBETH.

Prise à l’improviste, — notre hospitalité a été assujettie à l’insuffisance ; — sans cela, elle se fût, exercée largement.

BANQUO.

Tout est bien… — J’ai rêvé, la nuit dernière, des trois sœurs fatales : — pour vous elles se sont montrées assez véridiques.

MACBETH.

Je n’y pense plus. — Cependant, quand nous aurons une heure à notre service, — nous échangerons quelques mots sur cette affaire, — si vous y consentez.

BANQUO.

À votre convenance.

MACBETH.

— Si vous adhérez à mes vues, le moment venu… vous y gagnerez de l’honneur.

BANQUO.

Pourvu que je ne le perde pas — en cherchant à l’augmenter, et que je garde toujours — ma conscience libre et ma loyauté nette, — je me laisse conseiller.

MACBETH.

Bonne nuit, en attendant.

BANQUO.

— Merci, monsieur. Même souhait pour vous.

Sort Banquo.
MACBETH, au serviteur

— Va dire à ta maîtresse que, quand ma boisson sera prête, — elle frappe sur la cloche. Va te mettre au lit.

Sort le serviteur.
MACBETH, seul

— Est-ce un poignard que je vois là devant moi, — la