Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1866, tome 3.djvu/99

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SCÈNE VIII.
[Cour dans l’intérieur du château.]
Entrent Banquo et Fléance précédés d’un serviteur portant un flambeau.
BANQUO.

Où en est la nuit, enfant ?

FLÉANCE.

— La lune est couchée ; je n’ai pas entendu l’horloge.

BANQUO.

— Et elle se couche à minuit.

FLÉANCE.

Je conclus qu’il est plus tard, monsieur.

BANQUO.

— Tiens ; prends mon épée… Le ciel fait de l’économie, — il a éteint toutes ses chandelles… Emporte ça aussi. — La sommation de la fatigue pèse sur moi comme du plomb, — et pourtant je ne voudrais pas dormir. Puissances miséricordieuses, — réprimez en moi les pensées maudites auxquelles notre nature — donne accès dans le repos !… Donne-moi mon épée.

Entrent Macbeth et un serviteur qui porte un flambeau.

— Qui va là ?

MACBETH.

Un ami.

BANQUO.

— Quoi ! monsieur, pas encore au lit ? Le roi est couché. — Il a été d’une bonne humeur rare, et il — a fait de grandes largesses à vos gens. Il présente ce diamant à