Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1866, tome 3.djvu/108

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MACDUFF.

— Le roi est-il levé, digne thane ?

MACBETH.

Pas encore.

MACDUFF.

— Il m’a ordonné de venir le voir de bon matin ; — j’ai presque laissé échapper l’heure.

MACBETH.

Je vais vous mener à lui.

MACDUFF.

— C’est un dérangement plein de charme pour vous, je le sais ; — mais pourtant c’en est un.

MACBETH.

— Le plaisir d’un travail en guérit la peine. — Voici la porte.

MACDUFF.

Je prendrai la liberté d’entrer ; — car c’est une prescription de mon service.

Sort Macduff.
LENOX.

Le roi s’en va-t-il — d’ici aujourd’hui ?

MACBETH.

Oui… il l’a ainsi décidé.

LENOX.

— La nuit a été tumultueuse. Là où nous couchions. — les cheminées ont été renversées par le vent ; on a, dit-on, — entendu des lamentations dans l’air, d’étranges cris de mort — et des voix prophétisant avec un accent terrible — d’affreux embrasements et des événements confus — qui couvent une époque de calamités. L’oiseau obscur — a glapi toute la nuit. On dit même que la terre — avait la fièvre et a tremblé.